390 [ 158gJ JOURNAL

POST-COMMUNIO.

Hœc, Domine, salut aris sacramenti perceptioJa-mulos tuos principes nostros, populo in qfflictione damarin divina tua miseratione concessos, ab omnibus tueatur adversus : quatenus ecclesiasticœ pacis obtineant tranquiUitatem, et post hujus vitœ decur-sum ad œternam perveniant hereditatem. Per Do-minum.

Furent faites à Paris force images de cire qu'ils tenoient sur l'autel, et les piquoient à chacune des quarante messes qu'ils faisoient dire durant les quarante heures en plusieurs paroisses de Paris; et à la quarantième, piquoient l'image à l'endroit du cœur, disaus à chaque picqueure quelque parole de magie, pour essayer à faire mourir le Roy. Aux processions pareillement, et pour le même elTet, ils portoient certains cierges magiques qu'ils appelloient par mocqueries cierges bénits, qu'ils faisoient éteindre au lieu où ils alloient, renversans la lumiere contre bas, disans je ne sçais quelles paroles que des sorciers leur avoient appris.

Le lundy 3o janvier, on fît en la grande eglise de Paris un solemnel et magnifique service pour les deffunts duc et cardinal de Guise,encor qu'étans martyrs, comme les prédicateurs et ligueurs le publioient, ils n'en eussent pas beaucoup affaire. Il y eut aussi grand concours que si c'eussent été les funerailles d'un roy. L'évêque de Rennes (0 fit le service, et Pigenat (»)

f¹) L'évêque de Rennes : Aimar Hennequin, abbé d'Epernay, évéque de Rennes. C'étoit un des plus zélés ligueurs, quoique sa famille eût beaucoup d'obligations au roi Henri m. — (-) Pigenat : François Pigenat, curé de Samt-Nicolas-dcs-Cfamps.

Digitized by Google



	390 [ 158gJ JOURNAL

	POST-COMMUNIO. *Hœc,* Domine, salut aris sacramenti perceptioJa-mulos tuos principes nostros, populo in qfflictione damarin divina tua miseratione concessos, ab omnibus tueatur adversus : quatenus ecclesiasticœ pacis obtineant tranquiUitatem, et post hujus vitœ* decur-sum ad œternam perveniant hereditatem. Per Do-minum.* Furent faites à Paris force images de cire qu'ils tenoient sur l'autel, et les piquoient à chacune des quarante messes qu'ils faisoient dire durant les quarante heures en plusieurs paroisses de Paris; et à la quarantième, piquoient l'image à l'endroit du cœur, disaus à chaque picqueure quelque parole de magie, pour essayer à faire mourir le Roy. Aux processions pareillement, et pour le même elTet, ils portoient certains cierges magiques qu'ils appelloient par mocqueries cierges bénits, qu'ils faisoient éteindre au lieu où ils alloient, renversans la lumiere contre bas, disans je ne sçais quelles paroles que des sorciers leur avoient appris. Le lundy 3o janvier, on fît en la grande eglise de Paris un solemnel et magnifique service pour les deffunts duc et cardinal de Guise,encor qu'étans martyrs, comme les prédicateurs et ligueurs le publioient, ils n'en eussent pas beaucoup affaire. Il y eut aussi grand concours que si c'eussent été les funerailles d'un roy. L'évêque de Rennes (0 fit le service, et Pigenat (») f¹) L'évêque de Rennes : Aimar Hennequin, abbé d'Epernay, évéque de Rennes. C'étoit un des plus zélés ligueurs, quoique sa famille eût beaucoup d'obligations au roi Henri m. — (-) *Pigenat :* François Pigenat, curé de Samt-Nicolas-dcs-Cfamps.

	Digitized by Google